Mon beagle s’enfuit tout le temps : que faire ?

Si votre beagle est un fugueur – en herbe, occasionnel ou invétéré – voici quelques conseils d’aménagement, d’achat ou d’éducation qui pourront vous aider.

A peine la porte entrouverte, et le voilà qui se carapate dans la rue. Quelque chose d’intéressant derrière la clôture ? Hop, un nouveau stratagème pour passer de l’autre côté. Une distraction lors d’une promenade sans laisse ? Ça y est, il est introuvable ! Avec ou sans cape de super-héro, le beagle excelle bien souvent dans l’art de la fuite. Des gênes de chasseur, un côté tête de mule, de l’énergie à revendre : les raisons, nombreuses, sont détaillées dans un précédent article de la FAQ : Le beagle est-il fugueur ?

Identifier les raisons de la fugue

Avant de s’intéresser aux manières de prévenir les fugues, il est primordial de s’interroger sur leurs causes. Qu’est-ce qui pousse votre beagle à s’enfuir et dans quels contextes s’échappe-t-il ? Femelle en chaleur dans les parages, chat provocateur chez le voisin, nourriture alléchante à proximité, ennui… Nous consacrerons prochainement un article aux causes de la fugue.

Bien protéger son terrain

Si votre beagle s’enfuit tout le temps du jardin, il convient tout d’abord de bien identifier son mode opératoire. Choisit-il la voie « aérienne » ? Si oui, profite-t-il d’une clôture un peu trop basse pour sauter par dessus ? Exploite-t-il une cabane, un muret ou autre élément en hauteur pour escalader jusqu’au sommet de la clôture ? Dans un cas comme dans l’autre, votre chien s’expose à des chutes douloureuses. Songez peut-être à remplacer ou rehausser suffisamment votre clôture et surtout, veillez à éloigner des bords de votre terrain tous les objets que votre petit cascadeur pourrait mettre à profit pour faciliter son évasion. L’installation d’une clôture électrique pour chien peut s’avérer efficace pour décourager un intrépide. Néanmoins, divers témoignages me laissent penser que cette solution n’est pas forcément bien efficace. Ainsi, certains chiens s’habituent très facilement à la petite décharge électrique et d’autres parviennent à brouiller le signal émis pour le rendre inactif ! Prenez le temps de bien vous renseigner avant tout achat.

Si telle une taupe votre beagle choisit la voie souterraine, procédez tout d’abord à un inventaire des trous pour déterminer quelles sont les zones sensibles de votre terrain. La solution peut ensuite consister à grillager ces zones. Fixez les morceaux de grillage sur le bas de la clôture en place (ce n’est pas très esthétique, certes !) et faites-les revenir sur le sol, perpendiculairement, sur 50 cm environ (plus ou moins, selon la distance entre la clôture et les trous actuels). Les végétaux qui pousseront au travers du grillage contribueront à son ancrage et à son camouflage.

Enfin, n’oubliez pas que parmi les fugueurs, il y a des chiens opportunistes : un terrain délimité par de simples haies ou un petit muret est souvent très facile à franchir. Il en va de même pour un portail mal refermé ou un grillage troué. Ces éléments de délimitation sont tout à fait abstraits pour un chien. S’il est clair pour nous qu’ils matérialisent la fin de notre terrain, un toutou n’est pas capable d’avoir un tel raisonnement. En profitant des failles de vos installations, votre chien n’a donc probablement pas du tout conscience du fait qu’il franchit une limite.

Équiper son chien d’un collier GPS

Les colliers GPS pour animaux domestiques sont de plus en plus répandus et sophistiqués. Il existe deux systèmes de suivi : le traceur GPS et la balise radio. La première solution s’appuie sur le réseau satellitaire pour déterminer la position de votre chien. Le récepteur GPS vous transmet en temps réel ses informations de localisation via une application mobile ou l’envoi de sms. La précision de la portée et le fait qu’elle soit illimitée (elle fonctionne partout dans le monde) constituent de véritables atouts. La balise radio s’appuie quant à elle sur les ondes radio. D’une portée moindre (100 m maximum), elle se distingue néanmoins par sa légèreté et sa grande autonomie. Par ailleurs, contrairement au collier avec traceur GPS, le collier avec système radio ne nécessite pas d’abonnement et les frais se limitent donc à l’achat du matériel.

Si votre petit vagabond est du genre à s’aventurer dans un périmètre limité (voisinage, espaces verts à proximité…) le système radio apparaît comme la meilleure solution. Si votre beagle est plutôt du genre à prendre la poudre d’escampette lors des promenades, s’orienter vers un collier GPS est plus judicieux. Bien choisir un collier anti-fugue peut toutefois s’avérer complexe. Technologies, fonctions, poids, autonomie, rapport qualité / prix ; beaucoup d’éléments sont à prendre en compte. Comme je ne rentrerais pas davantage dans les détails ici, je vous conseille la lecture de ce guide et comparatif colliers GPS chat et chien. L’article est traité sous l’angle des GPS pour chats (les félins étant particulièrement fugueurs !), mais les modèles présentés sont aussi compatibles pour les chiens. Les quatre articles testés sont même tous des traqueurs GPS pour chien ou chat. Les descriptifs étant très précis (caractéristiques techniques, fonctionnalités, points forts, points faibles…), je trouve que cela aide bien à y voir plus clair.

On voit souvent le collier traceur pour chien comme une solution « curative » (retrouver ou faire revenir son chien suite à sa disparition), mais on peut aussi le voir comme un outil de prévention. Certaines applications permettent ainsi de faire vibrer ou sonner à distance le traceur du collier. Si vous associez régulièrement ce stimulus à quelque chose de positif (grattouilles, début d’un jeu, arrivée du repas…), votre animal finira par comprendre qu’il a tout intérêt à revenir vers vous lorsque l’appareil se met à vibrer ou sonner. Un bon moyen, donc, de travailler l’apprentissage du rappel.

Miser sur l’éducation

Entraîner votre beagle fugueur au respect de quelques ordres basiques est aussi un moyen de réduire voire de stopper ses évasions à répétition. Votre chien ou votre chienne se faufile dans le couloir – ou pire, dans la rue – dès que vous ouvrez la porte d’entrée ? Essayez de travailler le « assis » ou « couché » associé au « pas bouger » avec des séances d’entraînement courtes mais fréquentes. Quand vous parvenez à ouvrir la porte et à la laisser ouverte quelques instants sans que votre toutou ne bouge, félicitez-le bien. 

Travailler le rappel est très utile aussi, que votre chien se soit éloigné de vous avec votre autorisation (promenade sans laisse) ou à vos dépens. Pour apprendre le « au pied » comme pour apprendre le « pas bouger », n’hésitez pas vous appuyer sur des livres d’éducation ou encore sur des tutoriels vidéo. Privilégiez par ailleurs les espaces clos type jardin ou parc à chien pour débuter l’entraînement.

En somme, s’il n’y a pas de solution magique ni même fiable à 100 % pour empêcher un chien de se sauver, des aménagements extérieurs, des accessoires type collier anti-fugue et/ou des exercices d’éducation peuvent grandement vous aider.